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Un Cri Impudique
31 octobre 2006

Histoire à trois sous

Une histoire comme les autres.
Une histoire, avec toi, N., et moi, comme héros pathétiques.
Une rencontre, dans un bus, une seconde rencontre dans le même bus, je ne crois plus au hasard.
Le tourbillon, la passion, le premier baiser, la première fois.

Ce premier baiser donné en haut d'un escalier, en me tirant à toi, par ma cravate rouge et noire.
Cette première fois, sans que je m'y attende, à la va-vite, dans les escaliers, et la gêne de saigner pendant les cours, jusqu'à ce que je rentre.
Une seconde fois, faite sur un lit, des saignements, encore, comme si mon corps me prévenait, me criait que je devais arrêter, que je n'aurai que ça, de la violence passionelle.

Des crises, des disputes, de l'incompréhension, des mails qui font pleurer, rager, haïr, puis replonger.
La violences de retrouvailles dans une salle de cours.
La violence d'une autre séparation.
Et recommençons allègrement à nous tirer dessus, avec ces mots, ces mots qui tuent.

Je ne suis qu'une sale gosse, mais je suis ta sale gosse.
Ton esclave.
Ta soumise.
Je te hais de te vouloir à ce point.
Et je t'aime, comme je n'ai jamais aimé car c'est vrai, avant toi, je n'ai jamais aimé.
Enfin, si c'est ça, l'amour.

Et puis la rencontre (bien fade, en y repensant maintenant) d'un autre qui m'abandonnera aussi.
Ton départ, si loin, si redouté, si attendu.

Ton silence.

Ta ré-apparition.

Nos dialogues osés au téléphone, nos films X secrets regardés en cachette le soir, nos conversations sur msn plus qu'érotiques.

Ma rencontre, encore, avec un autre, A.

Le flou de mes sentiments, la tendresse pour l'un, l'attrait charnel pour l'autre.
Mes pleurs secrets, à me faire vomir le soir, mes douches longues pour me laver, m'apaiser, au moins momentanément.

Une autre histoire, avec cet autre, avec A., une histoire si différente, mais si douloureuse, par son absence, sa pseudo indifférence, son détachement, moi qui m'accroche, moi qui déteste me voir replonger, me voir repleurer, moi qui sans le vouloir, en tombe amoureuse, de cet homme qui n'appelle pas, qui ne vient pas, même lorsque je me déplace, mais pas de reproches je t'en prie, ce n'est pas de sa faute.

Ma prise de distance avec toi, pour ne pas le trahir, même si c'est lui qui me quittera en premier pour retourner avec elle. Et qui reviendra vers moi, ensuite.

Notre histoire, espacée, nos rencontres si rares, le doute, a t-il honte de moi?
Je ne suis pas très belle, ça doit être ça.
Puis des instants merveilleux, que je ne veux pas oublier. Je n'ai jamais pleuré dans tes bras.
Dans les siens, oui, même si l'obscurité me cachait, il était là, malgré ma nullité et ma faiblesse, je me sentais protégée, même si je savais que ce n'était qu'illusoire, que cela ne durerait pas. Jamais.

Mon départ.

Est-ce que je l'ai fui, tout comme tu m'as fuie?

Voilà où j'en suis. Loin de vous deux. Vous que mon coeur ne peut pas départager.
Aussi instables l'un que l'autre, aussi cruels par votre comportement, sans vouloir l'être, je suis prisonnière de vous.

Mais si je réfléchis bien,
J'ai autant pleuré pour toi que pour lui.
J'ai autant attendu de toi que j'ai attendu de lui.
J'ai autant été déçue par toi que par lui.
Je vous ai autant aimés, l'un que l'autre, même si cet amour n'a rien à voir.

Je ne veux pas l'abandonner après ce qu'il m'a confié, même si parfois, c'est moi qui semble abandonnée.
Je ne veux pas t'en vouloir d'avoir ces périodes de baise virtuelle avec moi et puis d'alterner avec des silences.

Je ne veux pas arriver à Décembre.

Car je reviens dans ce pays, toi aussi.

Je ne veux pas te revoir.                            Je ne veux pas le revoir.
Je veux te revoir.                                         Je veux le revoir.


Je crois encore qu'il a de l'affection pour moi. Je pense qu'il ne m'a jamais vraiment aimée. Je l'aurais senti. Mais lorsqu'il me dit Ma Belle, connement, moi j'espère.

Je crois encore que tu me désires, quand j'halète au téléphone et que tu es seul à m'écouter. Tu ne veux que mon corps. Je me suis faite à cette idée.

Et maintenant...
Qui vivra verra.
Mais je ne suis vraiment pas sûre de voir.
Non, j'aurai les yeux trop pleins de larmes, pour y voir.

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